Article paru le 6 février dans le journal Ouest France  C'est dans les locaux de l'aumônerie Charles-de-Foucauld, à Saumur, qu'a eu lieu l'unique présentation du court-métrage de 33 minutes intitulé Rouge Pâques. Un projet mené de bout en bout avec des moyens dérisoires mais avec une équipe au grand coeur. Récit.
Tout a commencé il y a deux ans, en 2012, à l'occasion d'un pèlerinage diocésain à Lourdes. Là, Élise Marbeuf de Beaupréau, alors lycéenne à Notre-Dame de Bonnes-Nouvelles (NDBN), discute avec un étudiant en histoire à l'Université catholique de l'Ouest (UCO), Mathieu Debarre. « On se met à discuter, on délire, on s'interroge : et si on faisait un film à Lourdes sur la Seconde Guerre mondiale, sur la Résistance qui mêlerait l'Église, la collaboration, l'antisémitisme, le communisme, les choix de chacun et chacune ? »
Chiche. Peu à peu le projet mûrit. De rencontres en discussions, il se nourrit des idées d'autres jeunes motivés. Ainsi donc, voici le petit groupe qui se compose désormais d'une dizaine de jeunes. « Nous sommes issus de l'ensemble du Maine-et-Loire, certains sont de Saint-Pierre-Montlimart, Beaupréau, Angers, Saumur... Heureusement, on pouvait se voir durant les vacances. » Si quelques scènes ont pu être tournées à Lourdes, l'essentiel s'est joué à Saumur grâce au soutien de l'abbé Métais et à Beaupréau, notamment dans le parc.
L'histoire
Élise campe le rôle d'une jeune communiste idéaliste, Mathieu sera un prêtre résistant, passeur de juifs à Londres. Il est secondé par sa bonne du curé et par de courageuses bonnes soeurs. Gestapo, milicien, dénonciateur les guettent. Torture, assassinat, vengeance, conversion, espoirs, rédemption, tout est présent dans ce court-métrage captivant monté en partie par une autre jeune de l'équipe, Ambre Daudergnier. Cela pourrait s'achever ainsi. La fin d'un projet, d'une aventure cinématographique. Mais non. « J'ai une autre idée, un sujet plus contemporain », dit Mathieu, en conclusion devant le public. Avec la même équipe ? « Et pourquoi pas ! »
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